6B + 6D = LE CONTE EST BON !

Dans le cadre d’un cycle d’ateliers et manifestations prévu du 10/10 au 12/11 à la Bibliothèque de Moncontour sous l’appellation « Contes et Ecritures », les élèves des classes de 6B et de 6D se sont offert le luxe de trois jolies sorties automnales !! Sur la proposition de Valérie Pêcheux, la responsable du lieu, nos collégiens ont ainsi pu travailler sur les thèmes du conte et de l’histoire de l’écriture dans un cadre idéal pour pareille démarche, par le biais d’activités variées. Belle occasion de découvrir un autre espace que celui du collège, souvent peu connu d’eux, de dialoguer avec d’autres intervenants, tout en répondant aux exigences du programme de français !!

- Une première date, le mardi 16 octobre, a permis aux 6D d’être les premiers à affûter leur plume : répondant à l’invitation qui leur était faite, les élèves se sont rendus à la bibliothèque en début d’après-midi, pour une séance de travail de deux heures.

Valérie Pécheux en pleine discussion !

Accueillis et encadrés par Valérie et Violette, mais aussi par Hélène Blockelet, écrivain public et biographe originaire du Nord et installée en Bretagne, ils ont dû se plonger, au rythme des rotations des groupes constitués, dans les activités suivantes : imaginer la suite du conte La Clef d’Or -obligation étant posée d’y intégrer le contenu d’une « cassette magique » ; élaborer des contes variés à partir de jeux de cartes proposant indices ou éléments propres à l’univers du Merveilleux qui constituaient dès lors des amorces créatives ; s’adonner enfin au plaisir décalé du « cadavre exquis », jeu d’écriture à plusieurs mains qui aboutit immanquablement à des résultats surprenants et totalement décalés ! Les mines concentrées rendent bien compte de l’intérêt de la démarche et de la qualité de l’encadrement qui a permis à chaque groupe d’échanger et de faire avancer le travail.

Hélène avec un groupe très concentré …
Violette fait avancer la réflexion


- La deuxième date, celle du mardi 6 novembre, a donné aux 6B la possibilité d’écrire une autre page du parcours. Sur le même créneau horaire que leurs collègues, ils se sont donc à leur tour immergés dans le Merveilleux en planchant tous sur le thème du « conte étiologique », c’est-à-dire un récit expliquant l’origine d’un élément naturel, d’un être, d’un sentiment… Histoire d’aiguillonner leur esprit de challenge, Valérie leur a montré, dès leur arrivée, quelques extraits des travaux de leurs pairs affichés tout près de l’entrée !

Quelques cadavres exquis des 6D

Pour les 6B, pas de rotations, un seul et même objectif : écrire un conte « sur les origines ». Mais que de contraintes !! En effet, par le jeu de quatre tirages au sort successifs, chaque groupe s’est retrouvé en charge d’une question hautement métaphysique à résoudre (« D’où vient la colère ? » ; « Pourquoi les enfants doivent-ils aller à l’école ? » ; « Pourquoi pleure-t-on ? » ; « Pourquoi fait-on des cauchemars ? »…) mais aussi d’un lieu, d’un objet, d’un animal qui devaient obligatoirement trouver leur place dans le récit… Pas si simple déjà de faire un sort au bord de mer, à une vieille bâtisse, à une valise…que dire alors d’une musaraigne, d’un impala ou d’un silure ?!!

Sous l’égide du scribe !!

Après une prise d’assaut en règle du dictionnaire apporté par Hélène (un impala ?…un silure ????), les recherches de scénarios ont débuté. Là encore, comme pour les 6D, la qualité des échanges avec Valérie, Hélène et Violette, a permis à chaque équipe de poser une trame à son conte. Et si certains ne sont pas parvenus au bout de leur histoire, c’est que les divergences de point de vue se sont parfois révélées fort problématiques : tout n’est pas si rose dans le Merveilleux !!

Hélène et un duo en plein débat !
Violette et des écrivains qui campent sur leurs positions…


- La troisième date, celle du lundi 12 novembre, a de nouveau profité aux plumes en herbe de 6B ! Encadrés par les deux enseignantes mobilisées sur le projet, mesdames Decriem et Melscoët, ils ont retrouvé Violette pour une séance de deux heures consacrée à la calligraphie. Quatre ateliers, avec rotations toutes les vingt minutes, leur ont permis de plonger à l’envi dans les flacons de fluidine (une encre de couleur dédiée à ces pratiques). A l’aide d’une astucieuse « roue alphabétique » présentant chaque lettre de notre alphabet avec son quasi équivalent hiéroglyphique, ils ont tout d’abord écrit leur prénom en hiéroglyphes sur des cartouches préparés à leur intention

Transcription en hiéroglyphes !

Ils ont ensuite sué toute leur encre sur l’alphabet chinois, bataillant sec afin de ne pas se retrouver avec des traits d’une épaisseur fort peu canonique !

Concentration et calligraphie chinoise …

Enfin, ils ont manié le calame avec une dextérité réelle -ou en tout cas ardemment escomptée- pour écrire leur prénom en alphabet arabe. Ils avaient un maître en la place puisqu’une des élèves de la classe, dont c’est la langue de scolarisation première, s’est prêtée au jeu de la démonstration, en réalisant pour chacun de ses camarades un modèle à imiter… ou presque !!

Calame et dextérité !

Histoire de se détendre ?…une histoire !! Ou plus exactement trois contes, lus par Violette qui a étonné son public en chantant certaines parties des récits. Ce temps consacré à des pratiques exigeant autant de minutie a révélé la capacité évidente de chaque élève à se concentrer sur une tâche : la qualité du silence obtenu -digne d’un scriptorium !!-, les visages tendus vers leur objet…tout laissait croire que les 6B avaient subi une transformation époustouflante et probante. Joli coup de baguette magique, assurément !

Patience incarnée !


- Bilan particulièrement satisfaisant par conséquent pour ces trois belles sorties : offre motivante, accueil et encadrement réussis…un beau partenariat à cultiver !

Voir en ligne : Encre vivante, site d’Hélène Blockelet